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Frédéric Fougea, La plus belle ville du monde, 2016 (documentaire)


Un très beau documentaire pour célébrer Paris : La plus belle ville du monde de Frédéric Fougea. C’est en effet une excellente idée d’explorer la capitale par le biais de la faune qui l’habite. Pour prendre le contre-pied de l’image habituelle d’une ville hyper-concentrée livrée à la pollution, le réalisateur revisite les hauts lieux de la ville Lumière en suivant bêtes à poils et à plumes qui la peuplent ou la repeuplent.


Voilà un itinéraire qui nous réserve bien des surprises. Côté fluviale, la Seine est incontestablement « la route de la nature » pour les oies nordiques. Cette artère, relayée par les nombreux étangs et bassins parisiens est une étape réconfortante pour nos migratrices au long cours. Contrairement aux idées reçues, la Seine regorge aussi d’espèces de poissons. Les saumons reviennent de même que l’impressionnant silure, venu de Hongrie, prédateur implacable. Gare aux pigeons qui auraient l’imprudence de batifoler trop loin de la rive. Toujours dans le domaine aquatique, j’ignorais que les castors avaient colonisé le canal de l’Ourcq . Le réalisateur s’attarde sur les mésaventures d’un couple de ces charmants animaux, emportés par les flots bouillonnants d’une écluse qui finiront par trouver l’habitat de leur rêve au pied de la tour Eiffel. Cependant, attention, danger, « la grande dame de la cité » est le domaine du faucon pélerin , l’empereur des animaux, de retour dans la capitale après une longue absence. Du sommet de la tour Eiffel, il guette sa proie, encore l’inévitable pigeon (ils sont 80 000 à Paris !). Mais la chasse en milieu urbain requiert des facultés d’adaptation. Il faut trouver le bon angle d’attaque pour éviter les innombrables obstacles.


Parmi les plus grandes réserves naturelles de la capitale, le documentaire s’attarde sur le cimetière du Père Lachaise où renards, hérissons, écureuils ont construit nids et tanières à l’abri d’une agréable végétation. Car là encore, on ne célèbre pas assez les efforts des différentes générations pour embellir la cité de riches espèces : le Champ de Mars est parsemé d’essences exotiques. Le baron Haussmann dans son plan d’urbanisme controversé, avait fait planter 500 000 arbres pour abriter population et animaux de canicules récurrentes. Paris, ville romantique par excellence, est donc le lieu parfait pour les parades nuptiales d’une faune multicolore… comme celle du bombyx, ce papillon de nuit d’origine japonaise, introduit en France pour le travail de la soie. Il nous est donné de suivre un vaillant spécimen entre Montmartre et le parc Monceau, qui après avoir heurté un lampadaire rassemble ses dernières forces pour s’élancer à l’assaut de Notre-Dame !


Notre-Dame justement, voilà désormais le paradis des apiculteurs qui ont récemment installé des ruches sur ses hauteurs. Car les chères abeilles désertent les campagnes livrées aux monocultures pour les jardinières fleuries et sans pesticides des Parisiens, beaucoup plus séduisantes.


Un magnifique documentaire qui célèbre la ville du futur où l’homme et la nature vivraient en bonne intelligence ; favorisant les passerelles entre milieu urbain et campagne environnante.


Très belle diction d’Audrey Fleurot pour le commentaire.



A beautiful documentary to celebrate Paris: ‘The most beautiful city in the world’ by Frédéric Fougea. It is indeed a great idea to explore the capital through the wildlife that inhabits it. By taking the opposite view of the usual image of a hyper-concentrated and polluted city, the director revisits the high places of the City of Light by following the furry and feathered animals that inhabit it or repopulate it.


This is an itinerary that offers many surprises. On the riverside, the Seine is undoubted "the road of nature" for Nordic geese. This artery, relayed by the numerous Parisian ponds and basins, is a comforting stopover for our long-distance migrating birds. Contrary to popular belief, the Seine is also teeming with species of fish. Salmon are returning as well as the impressive catfish from Hungary, a relentless predator. I was also unaware that the beavers had colonised the Ourcq Canal. The director dwells on the misadventures of a pair of beaver swept away by the bubbling waves of a sluice that will eventually find the home of their dreams at the foot of the Eiffel Tower. However, "the great lady of the city" is the home of the peregrine falcon, the emperor of animals, back in the capital after a long absence. From the top of the Eiffel Tower, it watches for its prey, mainly pigeons (there are 80,000 in Paris!). But urban hunting requires adaptive skills. You have to find the right angle of attack to avoid countless obstacles.


Among the largest natural reserves in the capital, the documentary focuses on the Père Lachaise cemetery where foxes, hedgehogs and squirrels have built nests and dens in the shelter of pleasant vegetation. Because here again, we do not celebrate enough the efforts of different generations to beautify the city with rich species: the Champ de Mars is strewn with exotic species. Baron Haussmann, in his controversial urban plan, had 500,000 trees planted to shelter people and animals from recurring heat waves. Paris, the romantic city par excellence, is, therefore, the perfect place for the courtship displays of a multicoloured fauna ... like the Bombyx, this moth of Japanese origin brought to France for silk work. We are given the opportunity to follow one valiant specimen between Montmartre and Parc Monceau, which after hitting a lamppost gathers its last strength to conquer Notre-Dame!


Notre-Dame precisely is now the paradise of beekeepers who have recently installed beehives on the cathedral’s heights; because our dear bees desert the countryside given over to monocultures for the flowered and pesticide-free planters of Paris, which are much more attractive.


This magnificent documentary celebrates the city of the future where man and nature live together.


The documentary is also accompanied by the lovely diction and commentaries of Audrey Fleurot.



© Article par Catherine Guiat

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