top of page

Cinéma : Rapt, de Lucas Belvaux, 2009


Encore un excellent film mené par le tandem Lucas Belvaux à la réalisation et Yvan Attal dans le rôle principal de Stanislas Graff, industriel prospère.


Stanislas Graaf, bel homme, adulé de tous, entouré d’une famille aimante semble au sommet de la réussite. Son enlèvement soudain va bouleverser sa vie. Il y a bien sûr le choc de la captivité, seul, enchaîné et sous surveillance constante. La rançon tardant à venir, on lui coupe une phalange. Mais Stanislas tient tête à ses ravisseurs, courageusement, s’abstenant d’exposer sa souffrance. Une fois libéré, il tente de reprendre le cours normal de ses activités, mais cela s’avère impossible. L’affaire ayant fait les grands titres des médias, le voile s’est levé sur son parcours personnel et ses relations. Un passé de dissipation s’impose aux yeux du public. Le jeu des apparences vole en éclat, détruisant sa vie familiale.


Ce film est une libre adaptation de l’enlèvement du baron Empain qui avait défrayé la chronique en 1978. Le fait divers livre des éléments du thriller policier, mais ce n’est pas ce qui est au cœur des préoccupations de Lucas Belvaux. Comme toujours, le réalisateur belge questionne les ressorts de notre société. Dans ce film particulièrement, c’est un monde superficiel, fabriqué et par conséquent fragile qui est abordé. Du jour au lendemain, un homme sombre irrémédiablement dans la disgrâce. La vie privée est foulée aux pieds faisant le bonheur du voyeurisme en tout genre.


Cette critique très dure est encore une fois portée par Yvan Attal, terriblement amaigri pour donner corps à son personnage, conservant des traits nobles sous un visage exsangue et ravagé. La réflexion du cinéaste est clairement centrée sur ce personnage, homme de pouvoir déchu qui s’interroge sur sa propre destinée.


Another excellent film by Lucas Belvaux, starring Yvan Attal as Stanislas Graff, a prosperous industrial worker.


Stanislas Graff, a handsome man, adored by all and surrounded by a loving, supportive family, seems to have reached the peak of success. His unexpected kidnapping uproots his life irreparably. He is overwhelmed by the shock of this sudden traumatic event, tied up, alone, and under constant surveillance. His captors, frustrated by the late ransom, remove one of his fingers as an incentive. Despite the cruel treatment he endures, Stanislas courageously stands up to his oppressors, refusing to show the slightest sign of pain. He is eventually released and attempts to return to a normal life, however this proves to be impossible. The crisis is plastered all over newspapers and broadcasts, exposing Stanislas’ controversial past and destroying his façade, and with it, his personal life.


The film is loosely based off of Baron Empain’s kidnapping, in 1978. The plot seems to be that of a thriller at first glance, however Belvaux is more concerned on questioning various aspects of our society; this film especially is set in a superficial world, completely fabricated and therefore fragile. A successful, cherished individual sees the admiration others have for him turn into disgust, practically overnight. All aspects of privacy and personal life are trampled on in this voyeuristic thriller.


This harsh criticism of society rests upon another fantastic performance by Yvan Attal; emaciated and frail to further emphasise his character’s suffering, yet retaining certain traces of nobility behind a ravaged face. This character is clearly the main focus of the plot, as a powerful man fallen into despair as he questions what remains of his future.



© Article par Catherine Guiat

18 vues0 commentaire
bottom of page