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Paul Gauguin, Vision of the Sermon (Jacob Wrestling with the Angel)


© Photography by Antonia Reeve, National Galleries Scotland, Vision of the Sermon (Jacob Wrestling with the Angel), 1888, Paul Gauguin


The present article is part of a series exploring French art in The City of Edinburgh museums and focuses on the famous painting called “Vision of the Sermon” by the French post-impressionist Paul Gauguin. Currently, at the National Galleries of Scotland in Edinburgh, the canvas reflects the spirituality, for which the enfant terrible of painterly symbolism longed during his travels to Brittany, South America, and French Polynesia, while breaking free from the positivist attitude of the impressionist painting.


En quête turbulente d’une spiritualité de symboles magiques et religieux, Paul Gauguin fut avant tout un aventurier assoiffé de la vie. C’est cette même recherche qui l’a amené aux paradis terrestres dans les quatre coins de la terre, dont Pont Aven en Bretagne où règne une nature vierge, en quelque sorte exotique à ses yeux de commerçant parisien. C’est de ses conversations in situ avec l’artiste Emile Bérnard que naît le style de peinture synthétique qui inspirera tant Matisse par la suite lors des rétrospectives posthumes mise en place par le marchand d’art Ambroise Vollard.


Les pieuses villageoises se rassemblent devant la scène de lutte entre Jacob et l’ange (Genèse, 32:22-32) relatée lors du sermon. Cette vision est comme noyée dans une marée d’un rouge flamboyant. D’une modernité inédite, Gauguin tourne son regard vers un monde intérieur, ce qui rend à la peinture sa charge émotionnelle. Ainsi ce tableau est le premier à manifester les principes du symbolisme pictural par ses lignes synthétiques, l’usage expressif du rouge en aplat contestant l’impressionnisme quant à lui établi sur l’observation, et une qualité décorative de la toile dans sa platitude.


Les habitants des lieux reculés et les cultures indigènes ont attiré Gauguin par une innocence primitive supposée qu’il ne cessera de poursuivre en Amérique du Sud, à Tahiti où il est décédé, laissant derrière lui une réputation qui aujourd’hui s’inscrit dans certains débats postcoloniaux, non sans mentionner l’aspect féministe du critique. De nos jours, le peintre excentrique n’apparaîtrait-il pas comme l’archétype des générations de plus en plus fascinées par le voyage?


©Article par Faika Cansin Stewart


Bibliographie

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