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La musique de FKJ rencontre l'art lumineux de Raoul Dufy

  • Photo du rédacteur: IFE
    IFE
  • 23 avr. 2020
  • 4 min de lecture

Artiste amoureux de la Méditerranée (par ailleurs marié à une niçoise), Raoul Dufy (1877–1953) a peint ses eaux bleues d’une transparence d’aquarelle. Sa ligne d’une facilité ondulante le distingue de Matisse, un autre passionné de la Cote d’Azur, aux côtés duquel Dufy voit souvent son nom être mentionné.

Il reçoit une formation initiale dans sa ville natale du Havre par un élève d’Ingres. Avant de partir pour la capitale, il suit dans un premier temps les traces des impressionnistes ayant rendu célèbre sa Normandie natale. Homme de son temps, Dufy n’aura de cesse de faire se rencontrer les arts, qu’il s’agisse de la peinture, la gravure et des arts décoratifs: tissus, tapisserie, céramique, ainsi que les artistes: Cézanne, cubistes… Pourtant, c’est surtout sa rencontre avec Matisse et son chef d’oeuvre fauve Luxe Calme et Volupté (1904) qui sera décisive dans la construction de son identité picturale.

Outre la légèreté de sa touche, ce qui m’éblouit chez Dufy c’est d’abord la manière dont il incorpore la mer dans ses compositions. Elle est omniprésente. Il explore avec prédilection les thèmes sophistiqués de la vie mondaine parmi lesquels des intérieurs bourgeois qui donnent sur la mer. Ces œuvres me rappellent les espaces intérieurs de mon enfance stambouliote. Sublime, les mers transpercent par toutes les fenêtres ces souvenirs qui me sont si chers.

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Open Window, Nice, 1928, Art Institute Chicago

Je n'ai malheureusement pas trouvé d’œuvres de Dufy visibles dans les collections écossaises. Le Tate possède cependant certains tableaux, qui toutefois ne vous permettront pas d’admirer la Côte d’Azur mais des paysages normands, des champs, des scènes hippiques.



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Deauville, Drying the Sails, 1933, Tate

Si par ailleurs, vous avez l’occasion de vous rendre à Paris après le confinement, allez donc voir la « Fée Electricité », cette fresque murale peinte par Raoul Dufy à l’occasion de l’Exposition internationale de 1937, aujourd’hui au Musée d’Art Moderne. Initialement conçue pour le pavillon de l’Electricité, cette décoration monumentale, de 1,2 mètre de large et 2 mètres de haut est composée de plus de deux cents panneaux illustrant le rôle de cette énergie dans la société française, et le panthéon de ses inventeurs. Sur le site du musée, la salle Dufy est disponible pour un visionnage à 360°.


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FKJ in front of Raoul Dufy's painting "La Fée Electricité" Shot by LeSofa at the Paris Modern Art Museum

Enfin, quoi de mieux pour faire revivre les œuvres d’arts que de les rattacher à l’actualité artistique?

En 2017, le musicien franco-néo-zélandais FJK (French Kiwi Juice) a ravivé la Fée électricité en interprétant dans la salle du musée des morceaux séduisants, combinant jazz et électronique. Sa musique fluide fait écho à la luminosité de l'œuvre de Dufy. Je vous invite à vous laisser transporter par cet instant de magie audio-visuelle ici.



Bibliography:



An artist in love with the Mediterranean (who was also married to a woman from Nice), Raoul Dufy (1877–1953) painted its blue waters with watercolour-like transparency. The ease of his wavy line distinguishes him from the intellectual art of Matisse, another enthusiast of the French Riviera, alongside whom the name of Dufy is often mentioned.


Born in Le Havre, Raoul Dufy received initial training there from a student of Ingres. Before leaving for the capital, he first followed the footsteps of Impressionists, who contributed to the fame of his native Normandy. Fashionable man, Dufy never ceased to bring the arts together, whether it was painting, engraving and decorative arts: textiles, tapestry, ceramics as well as, the artists: Cézanne, cubists, etc. Yet, it was Matisse’s fauvist masterpiece "Luxe, Calme et Volupté" (1904) that became decisive in the construction of Dufy’s artistic style.


Besides the lightness of his brush, the sea is omnipresent in Dufy’s compositions, which I find the most impressive. His art explores sophisticated themes, including bourgeois interiors that overlook the sea. These remind me of the interior spaces of my childhood spent in Istanbul. Sublime seas step into these dear memories from all windows.


Unfortunately, from where I am self-isolating, I couldn't find any Dufy works available to see amongst the Scottish collections. Tate does, however, have certain paintings from him. These allow you to admire Norman landscapes, fields, horse racing scenes. Link:


If you visit Paris after confinement, I’d suggest you see Dufy’s giant mural "Electricity Fairy" at the Museum of Modern Art. Originally designed for the Electricity Pavilion of the 1937 International Exhibition. this monumental decoration, 1.2 meters wide and 2 meters high, is made up of more than two hundred panels. It illustrates electricity’s role in French society and the pantheon of its inventors. The Dufy room is available for 360 ° viewing on the museum website.


Finally, what is a better way to revive artworks than to reintegrate them into the contemporary art scene?

In 2017, the French-New-Zelander musician FJK (French Kiwi Juice) performed at the Electricity Fair. His jazzy electronic sound echoed the fluidity and luminosity of Dufy's work. I invite you to let yourself get immersed within this magical moment here.


© Article by Faika Cansin Stewart

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