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Année de la BD


A Edimbourg, nous avons régulièrement le plaisir de rencontrer notre marine nationale lors de ses escales au port de Leith. Pour nous, « terriens », c’est le moment d’aborder un monde et un mode de vie très original. Pour aller plus loin, j’ai consulté un volume BD de Christian Cailleaux, Embarqué (Futuropolis, 2015) qui m’a beaucoup intéressée.


C’est peu dire que l’auteur est attiré par les voyages, et surtout les voyages en mer. Depuis son service militaire au Congo Brazzaville à l’âge de 20 ans, il n’a cessé de sillonner le monde à travers les océans, animant des ateliers de dessin au gré de ses escales (en Afrique en particulier). Ces aventures sont une source d’inspiration. Il avait déjà cosigné avec Bernard Giraudeau un album relatant le tour du monde d’un jeune matelot à bord de la Jeanne d’Arc (R97, Les hommes à terre, 2008). Ce volume-ci se présente davantage comme un documentaire, un reportage dessiné. Ayant côtoyé pendant si longtemps des marins, l’auteur a voulu connaître leurs aspirations. Pourquoi se sont-ils engagés ? Et surtout, qui sont-ils, d’où viennent-ils. Au fil de ses entretiens et rencontres, c’est une galerie de portraits qui se dessine.




Puis, Christian Cailleaux s’interroge sur les objectifs de notre marine nationale. Ayant suivi plusieurs missions, il aborde les enjeux stratégiques et militaires, la place de la marine dans la dissuasion nucléaire. Les aspects économiques aussi par le biais de la marine marchande et les itinéraires du transport maritime. Et la recherche scientifique : il relate une très belle mission en terres australes et antarctiques françaises (Crozet, Kerguelen).


Une vue d’ensemble, sans concession, mais aussi et encore une fois, une invitation au voyage.


PS : C’est le moment de lire ou relire les deux magnifiques volumes d’Emmanuel Lepage sur des voyages en terres australes : Voyage aux îles de la désolation, 2011 et La lune est blanche, 2014 ; tous deux chez Futuropolis.




© Emmanuel Lepage’s Voyages aux îles de la desolation (Futuropolis, 2011) and La lune est blanche (Futuropolis, 2014)


In Edinburgh, we regularly have the pleasure of meeting our national navy when they are having a stopover at the port of Leith. For us, "earthlings", is the time to approach a different world and way of life. To go further, I consulted a comic book volume by Christian Cailleaux, Embarqué (‘Onboard’, which interested me a lot.


It is not enough to say that the author is attracted by travel, and especially sea travel. Since his military service in Congo Brazzaville at the age of 20, he has continued to travel the world across the oceans, running drawing-workshops during his stopovers (especially in Africa). These adventures are a source of inspiration. He had already co-authored with Bernard Giraudeau an album retracing the world tour of a young sailor aboard the Jeanne d’Arc (R97, Les Hommes à Terre (‘Men Ashore’), 2008). This volume presents itself more as a documentary, a drawn coverage. Having worked with sailors for so long, the author wanted to know their aspirations. Why did they join the navy? And above all, who are they, where do they come from. Through his interviews and encounters, a gallery of portraits emerges.


Then, Christian Cailleaux wonders about the objectives of our national navy. Having followed several missions, he addresses strategic and military stakes, the place of the navy in nuclear deterrence, the economic aspects through merchant navy and shipping routes, and scientific research recounting a beautiful mission in French Southern and Antarctic Territories (Crozet, Kerguelen).


An uncompromising overview but also an invitation to travel.


PS: It’s time to read or reread Emmanuel Lepage’s two magnificent volumes on trips to southern lands: Voyage aux îles de la désolation (Voyage to the Islands of Desolation) 2011 and La lune est blanche (The Moon Is White), 2014; both from Futuropolis.


© Article par Catherine Guiat. Traduction Solange Daufès

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